Les cauchemards d'Amélie

(j'vais simplement reprendre les cauchemards qu'elle avait déjà fait et je les continuerai ici. M'enfin bref, chaque rêve sera récapitulé dans un message. Donc chaque message contient un rêve différent.)

Le décors changait, mais la douleur restait la même : tout aussi chiante et insupportable. Le décors passa de la salle des archives jusqu'à un néant, un néant dans lequel elle était debout. Elle tenait à peine sur ses pattes. Chancelante, laissant sortir quelques plaintes du fond de son gosier, elle réussit à regarder autour d'elle. Rien. du vide, noir, froid, désagréable. Tournant sur elle même, la panique montant, elle se posait plusieurs questions. Était-elle morte? Était-elle simplement inconsciente? Si une des deux options était la bonne, ce n'était guère amusant et si c'était la mort, c'est ÇA qu'on appelle le repos éternel? Méchante relaxation! C'est plus stressant qu'autre chose!

Des tonnes et des tonnes de questions martelaient le câne de la renarde qui cherchait à savoir où elle était. Plus les secondes - qui semblaient aussi longues que des minutes - s'écoulaient, plus la panique augmentait, plus elle craignait pour son état, pour sa vie... si elle en avait encore une. Debout depuis une ou deux minutes, elle perdit l'équilibre et tomba dans le néant. Elle tombait, elle le savait : elle sentait le vent dans son pelage roux. La chute continuait et elle avait mal aux côtes. Qu'est-ce qu'il avait fait tomber? Une force quelconque, voire une main invisible. Cette force l'avait écrasé et avait détruite le mince filet, voire la fine plaque de verre, qui lui permettait de rester debout.

Tombant encore et toujours, elle regarda devant elle, espérant déceler quelque chose qui aurait pu lui dire qu'elle allait bientôt s'écraser, en finir, mais non... toujours rien. Elle le savait, elle allait s'écraser à toute vitesse contre un mur, un plancher quelconque. Juste comme cette pensée lui effleurait l'esprit, elle vit justement ledit plancher apparaître, illuminé par une lumière dont elle ne pouvait déterminer la provenance. Fermant les yeux, certaine que c'était sa dernière heure, qu'elle allait mourrir, que c'était fini, elle versa quelques larmes de désespoir, de peur et...

Ne toucha jamais le plancher, mais s'arrêta toutefois de tomber. Elle flottait, retenue par on-ne-sait-quoi. Une silhouette se dessina tranquillement dans l'ombre pendant que la rouquine se plaisait à remarquer que sa douleur avait disparut. Mickael apparut, la main tendue vers elle. Elle flottait... grâche a Mickael qui l'avait empêché de se tuer, de mourrir. Pourquoi?

-Tiens tiens tiens... Si c'est pas Amélie Leblanc. Quelle belle coincidence! J'allais justement tuer ton cher Derrown, ce salaud de mec que j'ai en guise de frère.

-Retire ses paroles espèce de salaud et repose-moi par terre! Je te jures que tu vas le regretter! Si je met la patte sur toi... cria-t-elle sans se rendre compte qu'elle parlait sous sa forme animale.

-Ah! Comme c'est drôle... Parce que tu crois vraiment que tu es en état et dans la situation de te battre? Je te tiens en ce moment dans les airs; tu ne peux rien faire... Ferme ta gueule, salope, termina-t-il tout en forçant Amélie à se fermer son clapet.

Paniquant, elle cria, mais cela ne servait à rien sauf faire rire le psychopathe de plus belles. Les larmes aux yeux, elle se débattit sans que ça ne puisse l'aider. Elle ne faisait que tourner dans le vide à chaque coup de pattes. Elle vit soudainement Derrown apparaître sous la lumière. Il avait les cheveux en bataille palqués sur son visage, il semblait incroyablement fatigué. Plusieurs bleus couvraient ses bras et ses jambes ainsi que des marques rouges au niveau du visage. Cette vision laissa l'enseignante stupéfaite. C'était une vraie vision d'horreur. Tout en adressant un sourire sadique à la renarde, Mickael se tourna à nouveau vers son jumeau et pointa un doigt dans sa direction. Résultat? Un longue coulisse de sang apparut dans le visage du meilleur ami de l'animal au niveau du front.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!!

Amélie était prise dans ce cauchemard et la torture refusait de s'arrêter. Elle ne pouvait rien faire et pleurait à chaudes larmes en criant à tue-tête le nom de son meilleur ami sans qu'il ne l'entende. Le sang coulait à flot, les cris de Derrown remplissaient le vide et tout ce la jeune femme put voir, c'était l'expression de plaisir qu'arborait le meurtrier. Un autre chose qui fit qu’elle voulait absolument faire quelque chose, c’était le regard suppliant que lui lançait le photographe à chaque fois que Mickael lui en laissait la chance. Le visage plein de sang et de larmes, il suppliait son frère de le tuer, d’en finir. Ce qu’il fit sans trop se presser, infligeant une souffrance psychologique incroyable à la rouquine qui pleurait elle aussi à chaudes larmes tout en essayant de parler, de dire quelque chose, de crier pour extérioriser tout ce qu’elle ressentait. Rien… Pas un son et quand les dernières secondes de vie arrivèrent pour Derrown, il lui lança un regard remplis de reproches l’air de dire ‘’j’ai demandé de l’aide –ton aide – et tu n’as absolument rien fait…’’ et finalement, son corps s’affaissa sur le sol, inerte et le cuir chevelu se détacha, laissant voir le cerveau qui baignait maintenant dans une marre de sang.

Culpabilité. C’est tout ce qui habitait la jeune femme. Détournant le regard, tournant la tête et fermant les yeux, elle pleurait, encore et toujours. Son ami, celui qui comptait le plus après sa famille, celui à qui elle s’était accroché, cet homme qui avait toujours été là pour elle venait de rendre l’âme dans d’atroces souffrances…

Sans qu’elle n’ait pu faire quoi que se soit alors qu’elle y assistait…

***

Mickael s'approcha, victorieux, un sourire sadique sur son visage, laissant ses petits yeux cruels considérer la renarde. Se demandait-il ce qu'il allait faire d'elle? Hmmm.. Reste à voir. Puis, son expression changea du tout ou au tout tandis qu'il levait la main pour venir la flatter sur la tête.

-C'est bon Amélie, tu peux redevenir toi-même! Nous avons gagné! Nous avons gagné!

À la fin de ses paroles, le visage de Mickael changea, il grandit et ses cheveux changèrent de coupe. Ce n'était plus un meutrier qui se trouvait devant elle, mais bien un mort! Son père, fier d'elle, la flattait tout en la félicitant. Pleurant encore plus, elle descendit enfin par terre, toucha enfin le sol des vaches et se roula en petite boule. Son père, qui était mort à cause de Mickael, se trouvait maintenant devant elle, suite à la mort de son meilleur ami. C'était quoi cette histoire de fou? L'homme se pencha et ramassa la petite bête pour la prendre dans ses bras, ce qui ne rassura point Amélie. Et si c'était seulement Mickael qui avait changé de forme pour l'amadouer?

***

Le papa était toujours là train de bercer sa chère fille. Elle se revoyait, plus jeune, dans les bras de son père tandis que celui-ci lui chantait des chansons. Par contre, plus il avançait, plus il faisait noir. Craignant bientot ce que son père allait faire, elle lui jeta un regard suppliant, les yeux rougis. Il lui adressa un regard remplis d'amour avant...

de la lâcher dans le vide.

Amélie était dans la chambre de Derrown, seule. Il semblait être tard et la pièce était majoritairement sombre. Seule la lampe de chevet était allumée. Samantha semblait s'être volatilisée. Encore endormie, elle porta une main à ses yeux pour les frotter et regarder ce qui se passait. N'était-il pas déjà le matin quand elle s'était endormie? Étrange...

C'est à ce moment que Derrown fit son apparition dans la pièce, un oeil pendant sur son visage, laissant entrevoir un orbite vide, rouge, ensanglanté. En même temps, un bandage rouge recouvrait sa tête, laissant deviner une ligne bien précise, une ligne qui passait partout, qui faisait le tour de sa tête, de son cerveau, cette même ligne que le photographe c'était fait faire la dernière fois qu'elle avait eu un semblant de sommeil. Son visge était recouvert de coupures diverses qui saignaient abondamment. Pétrifiée, elle osa enfin déplacer son regard sur le corps de son ami pour se rendre compte qu'il lui manquait aussi un bras et des doigts à son autre main.

-C'est.... c'est de ta faute, murmura-t-il en montant le ton à chaque mots. C'est de ta faute tout ca! Il leva un de ses seuls doigts meutris vers la blondinette. Ta faute si je suis ainsi, ta faute si je ne peux plus rien faire, si Mickael m'a presque tué... TA FAUTE!

-J...j.... j'ai... j'ai rien fait! Se contenta de dire Amélie, les larmes aux yeux en criant d'horreur face à la vision qui s'offrait à elle.

-Pourquoi continurais-je à te faire confiance, toi qui m'a laissé tomber, qui m'a ignoré. Toi qui a su ignorer mes supplications, mes plaintes. Comment as-tu pu me faire ça? N'étais-je pas ton ami? C'est pas vraiment important. Aujourd'hui, je me rends compte que c'est Mickael qui avait raison tout ce temps et que toi, t'es rien d'autre qu'un pion, un pion qui se pliait à mes désirs, à tout ce que je voulais faire. Si facilement manipulable - il fait le tour du lit et marche tout en parlant, totalement calme, méprisant - si innocente. T'as tué des gens, tu leur a enlevé la vie! T'imagines?! Moi aussi je peux tuer et c'est avec mon frère que je vais atteindre le pouvoir ultime, que je vais prendre le controle du monde.

-Non.. non... c'est un cauchemar, dit-elle en baissant les yeux incapable de soutenir le regard de ce qui était autrefois son meilleur ami. C'est impossible, continua-t-elle en secouant doucement la tête dans un mouvement de ''non'', les couvertes repliées sur elle.

-Tu sais quoi? Pour te faire payer tes conneries, tes pêchés, tout le mal que tu m'as fait, tu seras donc aux première loges, à regarder notre oeuvre s'accomplir et tu n'auras pas le choix de te plier à nos exigences, à mon frère et à moi. C'est compris ?

Tout en finissant sa phrase, Derrown pointa sa main - ou plutot ce qui en restait- vers Amélie. Celle-ci se sentit totalement prise, comme si une main venait de se refermer sur elle : elle ne pouvait plus faire aucun mouvements. Alors qu'elle sentait maintenant la peau de son front se fissurer, laissant une coulisse de sang apparaitre, elle se réveilla en sursaut.

Amélie se réveilla dans la forêt, seule. Les hibous huaient et les chauves-souris volaient tranquillement en essayant d'attraper leur souper. La lune absente laissait place aux étoiles dans le ciel d'encre en cette nuit qui semblait se situer en été malgré le fait que nous étions en novembre. Une petite brise se faufilait entre les tronc d'arbres, faisant bouger les branches. Avec le peu de lumière qu'il y avait, ce décors qui aurait dû être féérique se transformait en un endroit où personne ne voudrait être. Les branches innofensives ressemblaient à des mains crochues qui tenaient d'attraper cette pauvre blonde qui venait de se réveiller à leurs pieds, innofensive. Les trous causés par les pics-bois laissaient place à des yeux globuleux, cruels, dangeureux. Innofensive? C'était le cas de le dire! Tandis qu'elle essayait de se lever, les racine l'y refusèrent, la retenant au sol.

Soudainement, elle sentit quelque chose lui chatouiller le ventre. Non pas quelque chose comme une plume ou quelqu'un qui chatouille, non. Le chatouillement venait de l'intérieur! Tranquillement, au fur et à mesure que le temps passait, le chatouillement se transformait en douleur. Cette douleur qui était insuportable, qui semblait la piquer à plusieurs endroits en même temps, douleur qui lui en donnait même mal au coeur. Insoutenable douleur qui refusait de partir, c'était comme si on lui arrachait la gorge à coup de lame de rasoir ou encore qu'on lui arrachait l'oeusophage par les voies nasales. Tout son être lui criait douleur et elle, ne pouvait pas bouger, criait. Des cris stridents qui pouvaient être entendus à des miles à la ronde, mais personne ne se trouvait dans la forêt à une heure aussi tardive... sauf elle. Se sentant de moins en moins bien, elle tourna la tête et sans savoir pourquoi, elle s'étouffa.

Respirant du mieux qu'elle pouvait, elle tentait de comprendre : elle avait quelque chose dans la gorge, quelque chose de vivant! Ça bougeait et ca remontait sans vraiment épargner la douleur de la remontée. Alors qu'elle sentait que ça s'en venait, elle vomit. Simplement, douloureusement pour elle qui avait maintenant mal aux côtes et qui souffrait le martyre à cause de sa gorge qui semblait être réduite en charpie, ce qu'elle vit dans les restants de son souper la fit totalement perdre raison : une mygale, grosse, horrible. Une araignée aussi répugnante que celle-ci avait élu domicile dans son estomac et voilà qu'elle ressortait maintenant, plus grosse que toutes celle qu'elle avait pu voir en photo. Elle poussa un cri des plus stridents avant de commencer à se débattre, en vain : les racines tenaient bon.

C'est à ce moment que Mickaël apparut entre les arbres. Il se pencha tranquillement devant la marre de bile et d'acide gastrique pour ramasser la mygale qui semblait se demander ce qui se passait.

Chhhhhuut, ma belle. C'est fini maintenant. T'as bien fait ton travail-, dit-il en la flattant sur le dos pour ensuite la poser sur son épaule.

Étrangement, l'araignée était docile et se pliait à toutes les exigences du tueur. Ce salopard qui lui avait fait tant chier durant les derniers jours. Silencieuse, les larmes coulant sur son visage, Amélie attendait la suite des événements, ne voulant pas provoquer les choses, de peur que le psychopathe lui fasse avaler sa petite amie de force. Quoi de plus répugnant que d'avaler une bestiole aussi grosse après l'avoir régurgitée? Tranquillement, il s'approcha d'Amélie avec un scalpel sortit d'on-ne-sait où. Le sourire plus sadique que jamais, une lueur cruelle dans les yeux, il approcha l'outil du visage pourtant si parfait de la jeune femme tout en riant. Un rire dément à en glacer le sang.

-Maintenant que Derrown est passé, c'est à ton tour de subir ma médecine... marmonna-t-il, plus menaçant que jamais.

Amélie pleurait de désespoir, se débatait, criait, suppliait son agresseur de la laisser en vie, mais se retrouva... dans une salle blanche. Une camisole de force autour du corps, elle ne pouvait pas bouger, certes, mais au moins, elle n'était plus à la mercie de ce salaud de mickaël. Un bruit de porte se fit entendre et la professeure tourna vivement la tête. Quelqu'un était entré. Elle ne connaissait pas cette personne et celle-ci n'apparaissait que comme une silhouette noire: impossible de distinguer ses traits.

-Bonjour Amélie. Laissez-moi vous aider.

Sur ce, il défit la camisole de force et la laissa se dégourdir. Contente de retrouver sa liberté, elle se leva et attendit la suite, tremblant comme une feuille, encore traumatisée de la scène précédente.

-Il n'est pas mort, regardez autour de vous. Vous savez qu'il n'est pas mort. Il vit, son coeur bat encore dans sa poitrine, il respire et vous pouvez encore le voir.

-Mais de qui vous parlez? - la silhouette disparaissait - Attendez! Attendez deux secondes! Qui est encore vivant!? Qui? NON! NE PARTEZ PAS!

Alexique avait sifflé et le chatton était tombé dans les vappes. De nouveau dans le monde des cauchemars, elle avait ouvert les yeux pour se rendre compte qu'elle était entourée d'un feu, d'un mur de feu pour être plus précis. Les teintes orangées, rougeâtres prédominaient en cet endroit qui semblait abandonné. La chaleur était étouffante, comparable à celle qui frappe nos villes en ces jours de juillets - soit en moyenne 43 degrés avec le facteur humidex et c'est très humides - mais enlevons l'humidité tout en ayant une telle température. Regardant autour d'elle, elle se rendit compte que les flammes ne semblaient pas vouloir consummer ce qui se trouvait proche d'elle : elles formaient un cercle définitif autour d'elle.

Soudainement, elle entendit un râclement de la gorge derrière elle et vit apparaître son frère dans le feu. Non pas en personne, mais bien le feu qui prenait sa forme. S'approchant d'elle, il la regarda intensément avec une sorte de mépris dans les yeux. Puis, sans vraiment rien dire, il leva doucement la main et toucha Amélie, la brûlant du même coup. Zac souriait comme si c'était normal, comme si c'était ce qu'il avait voulu, comme si ça lui faisait plaisir. Criant au contact de son frère, Amélie recula d'un vif pas par derrière, amenant par réflexe sa main à l'endroit où son bras n'était plus que chaire carbonisée. Quelques larmes coulèrent sur ses joues. Quelques seraient en fait un peu sous-estimé comme mot puisque celles-ci affluaient sur le joli minois de l'enseignante. Reculant encore un peu, elle se heurta à une autre personne en flamme.

Sursautant tout en laissant échapper un autre cri de douleur, elle se retourna vivement et vit son père qui la regardait avec une certaine fierté, encore. Comme s'il était fier d'elle, de ce qu'il avait fait, de la situation en général. Il leva la main comme pour prendre une mèche de ses cheveux, mais Amélie courut vers la droite, voyant ainsi Derrown apparaître, Rorown qui avait décidé, lui aussi de se mettre de la partie. Tournant à gauche, elle vit sa mère. Encerclée, elle essaya de passer entre ceux-ci, mais d'autres personnes apparaissaient. Entre autres, ses collègues de travail, queques uns de ses amis, des élèves. Prise au milieu de cet amas de feu, elle se sentait cuir, des cloches d'eau apparaissant sur sa peau. Criant de souffrance, elle ne pouvait pas bouger. À force d'attendre, sans que ceux-ci ne la touchent, ses vêtements prirent en feu, suite à la grande chaleur au milieu de tout cela.

Prenant son courage à deux mains, elle traversa l'amas de feu sans vraiment se heurter à quoi que se soit, mais elle ne s'en tira pas sans blessures : de nombreuses brûlures au deuxième degré apparurent sur son corps, toujours aussi douloureux. Alors qu'elle s'effondrait par terre pour se rouler et ainsi éteindre le feu qui la consumait, elle tomba dans les vappes et se réveilla.

Pendant son massage, Sapphiron sentit les défenses mentales de la professeur se fissurer et faiblir. Alors, il en profita pour s'infiltrer doucement, sans qu'elle ne s'en rende compte...

...et c'est comme cela qu'il apparut dans les souvenirs tourmentés d'Amélie. Il commença par analyser rapidement les derniers rêves que la femme avait créés. Ceux-ci exprimaient sa douleur, son amertume et son impuissance. Ils mettaient souvent scène Mickaël, cet homme cruel qui avait bien faillit détruire son petit monde et celui des gens qu'elle aimait en prime. Heureusement, Sapphiron était venue la libérer de sa camisole de force lors d'une nuit particulièrement agitée. Ainsi, il avait pu détendre légèrement l'esprit du professeur, mais il restait encore beaucoup de travail à faire. Connaissant Amélie, la guérison risquait d'être longue et ardue, mais Sapphiron était patient.

Il commença par attirer doucement l'esprit d'Amélie dans un décor familier : l'appartement de Derrown. Puis, il chercha dans ses souvenirs pour installer l'image de la petite fille qu'elle venait tout juste d'héberger au centre de la pièce. Se retournant, Amélie pu donc voir la petite Ambre lui sourire et lui dire :

-Tu viens jouer aux poneys avec moi, maman?

Que---quoi? Qu'est-ce qui se passait? Pourquoi ne cauchemardait-elle pas? Ah, voilà la réponse : elle n'était qu'au début de son rêve. Les choses allaient se troubler d'une minute à l'autre. Pour une fois, au moins, elle avait la possibilité de ne pas commencer directement dans une situation catastrophique. C'est-à-dire sans être ligotée, pendue dans les airs ou encore encerclée d'un mur de feu. Non... Elle était simplement là, debout dans la chambre de Derrown avec la petite Ambre qui semblait prête à jouer. Pour elle qui était si distante avec la brunette, c'était pas mal étrange comme comportement, mais elle en avait vu plusieurs depuis son arrivées. Des changements de comportements étaient fréquents.

-Tu viens jouer aux poneys avec moi, maman?

Amélie en resta figée. La petite l'appelait maman? Oh mon Dieu! Elle voulait certes s'occuper de la petite, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'elle l'appelle ainsi aussi facilement. Quoique... Dans les rêves, tout était possible. Peut-être était-ce seulement son désir fou d'avoir un enfant qui se réflétait dans ses pensées. Même si elle se rendait bien compte que ce n'était qu'un songe, Amélie ne put s'empêcher d'aller voir la petite, le sourire aux lèvres, une petite larme de joie coulant tout doucement sur le long de sa joue. Prenant un petit poney de plastique dans ses mains, elle commença donc à jouer avec sa protégée.

Le spectacle avait tout d'attendrissant. La jeune fille, propre et souriante, riait et semblait être la plus heureuse des petites filles. Elle faisait galopper ses poneys multicolors un peu partout autour d'elle, osant même parfois les faire gripper sur un genou ou un bras de sa "maman", décuplant ainsi son hilarité.

-Tu vois Amélie, le rôle de mère te va à ravir, chuchota Sapphiron à son oreille à la façon de sa conscience. La petite Ambre est l'enfant la plus chanceuse du monde de t'avoir...

Et comme pour confirmer ses dires, Ambre se leva alors, toute rayonnante, et vint enlacer Amélie.

-Je t'aime, je t'aime, je t'aime! lui dit-elle au creux de l'oreille avant de l'embrasser.

-Oui, nous t'aimons tous! fit alors Zac.

Amélie releva la tête pour voir que toute sa famille était là : Zac et Samanatha, Ty Lee et Érick, sa mère ainsi que Derrown. Ils avaient tous le visage souriant, le regard lumineux et regardaient la professeur avec affection.

-Regarde toutes ces personnes qui t'aiment et te chérissent, continuait la voix de Sapphiron, tandis que lui restait invisible. Amélie, tu es une femme forte, généreuse et pleine de potentielle. Aimes-toi comme les autres t'aiment et acceptes d'être heureuse...

Les six nouvelles personnes se mirent alors en mouvement, d'une façon très synchronisée. Ils aidèrent Amélie à se lever et lui firent un grand câlin de groupe. Sapphiron alla chercher le sentiment d'amour que la jeune femme gardait au fond d'elle-même et le libéra, propageant ainsi une grande vague d'émotion dans la pièce onirique.

-Tu vois Amélie, le rôle de mère te va à ravir. La petite Ambre est l'enfant la plus chanceuse du monde de t'avoir...

C'était qui cette voix? Elle l'avait déjà entendue quelque part. Quelque chose lui disait qu'elle était tout près, mais en même temps, elle lui semblait si lointaine, si vieille dans ses souvenirs. Une voix qu'elle avait déjà entendu avant, mais la prof était trop ébranlée par ce qui s'offrait présentement à elle. Cette petite à qui elle s'efforçait de redonner le sourire était maintenant des plus heureuses du monde. Cette aura noire palpable qu'elle avait pu voir avait totalement disparu, laissant l'innocence de la petite l'éclairer de ses mille et un feux. Souriant de fierté, souriant d'amour, de bonheur de voir ainsi cette petite aux anges, les larmes se mirent à affluer sur ses joues, une goutte à la fois.

-Je t'aime, je t'aime, je t'aime! dit alors sa protégée alors qu'elle l'enlaçait dans ses petits bras encore tous frêles. Cette fois, elle se mit à pleurer silencieusement, réalisant à quel point cette petite était importante pour elle. À quel point elle tenait aux autres.

-Oui, nous t'aimons tous!

Cette voix, elle la connaissait mieux que n'importe qui. C'était celle de son frère. Inspirant bruyamment de surprise, elle releva la tête, faisant revoler ses cheveux dans un mouvement sec pour voir celui-ci, debout, la regardant avec fierté. Son petit frère. Celui qu'elle avait tant oublié ces derniers temps. Sam fit justement son apparition alors que son existance frôlait les idées de la prof. Justement, n'avait-elle pas eu des problèmes avec son pouvoir récemment? Comment Zac l'avait-il prit? Cela faisait maintenant longtemps qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de lui. Apparurent ensuite Érick et TyLee. Ces deux adolescents qui étaient dans ses cours avant. Érick était un jeune homme tellement doué, mais son destin, tout comme le sien, lui avait réservé autre chose. Tous, devant elle, la regardaient avec un regard rempli de fierté et de reconnaissance. Jamais la brunette ne s'était sentie aussi importante. C'est comme si elle réalisait tout d'un coup à quel point elle était venue en aide aux autre et à quel point elle pouvait être importante. Les larmes continuaient de plus en plus vite sur ses joues, coulant maintenant à moyen flot. Ses joues commençaient à rougir et sa respiration, sacadée. Et puis, il y avait Derrown. Il était là, devant lui, et il semblait si fier d'elle. Ils emblait si heureux de voir tout ce qu'elle avait accomplis. C'était la goutte. Elle rêvait de voir un éclat aussi puissant que celui-ci traverser le regard de celui qu'elle aimait. Elle savait qu'elle était en train de rêver, elle savait que c'était trop beau. Elle pouvait presque le voir comme un cauchemard tellement elle pleurait. Elle voulait le revoir LUI et il était là, la regardant.

-Regarde toutes ces personnes qui t'aiment et te chérissent. Amélie, tu es une femme forte, généreuse et pleine de potentielle. Aimes-toi comme les autres t'aiment et acceptes d'être heureuse...

À ces mots, tous les êtres présents l'aidèrent à se relever et lui donnèrent un calin de groupe. De savoir qu'elle comptait encore pour quelqu'un, cela la rassurait. Surtout avec le fait qu'elle se sentait laissée à elle-même ces derniers temps. De savoir que quelqu'un d'autre se préoccupait d'elle quelque part. Le câlin prit fin, laissant Amélie au coeur du groupe. Tour à tour, ils disparurent...

(à toi de choisir qui qui reste. J'suis certaine que Sapphiron voudrait pas se manifester explicitement.)

Prenant le contrôle du corps onirique d'Amélie, Sapphiron la guida doucement jusqu'à une porte adjacente de la cuisine. La prof l'ouvrit et se retrouva dans un long couloir décoré de nombreux tableaux. (HJ : Mouhahaaha! Marque de commerce!)

Amélie s'aventura dans ce couloir, observant les peintures avec émerveillement. Les premiers étaient les portraits des gens qu'elle aimait et qui avait marqué sa vie. Ensuite, elle pu voir différent décors d'évènements heureux de sa vie : le mariage de Zac et Samantha, la naissance de l'enfant de Ty Lee, une journée au parc avec Derrown, un souper familial, un voyage en Grèce avec des amis, etc...

Chaque moment de son histoire lui apporta encore un peu plus de joies et de réconforts. Sapphiron s'assurait que chaque tableau lui parlait, qu'ils lui tranféraient des énergies positives. Mais il sentait toujours une peur, une rancoeur au fin fond de la jeune femme. Il fit donc apparaître une nouvelle porte et Amélie la franchit.

Elle se retrouva alors devant Mickaël, mais ce Mickaël était pathétique à regarder : enchaîné, sale, meurtri, il n'avait plus son air arrogant ni sa cadeur habituel. Sentant sa protégé se raidir face à cette vision, Sapphiron lui dit :

-Voilà la source de toutes tes peurs, la source de tes malheurs ? Mais qui est-il vraiment ? Un animal poisseux, un déchet de la société, un homme brisé, enchaîné dans ses propres vices! Toi, tu es forte, belle, tu as un emploi, des amis, une famille. Lui, il n'a rien. RIEN! Alors, brise-le comme il t'a brisé, Amélie. Abandonne-toi dans cet extase de détruire cette mauvaise énergie qu'il t'a transféré.

C'est à ce moment qu'Amélie sentit un objet lourd dans ses mains. Baissant le regard, elle vit qu'elle tenait maintenant une masse. Lourde, pesante, dévastatrice. Alors, Sapphiron l'aida à soulever son arme bien haut dans les airs et à l'abattre sur Mickaël...

(ah ok tu peux le faire comme ça aussi xD)

Tous ces tableaux s'étaient-ils vraiment réalisés? Était-ce vraiment tout ce qu'elle avait manqué? Non.. c'était impossible! Elle n'avait tout de même pas manqué le mariage de son frère! Jamais il n'aurait oublié de l'avertir. De mêm que pour la naissance du petit de Ty'. Samantha étant la soeur d'Érick, la brunette aurait été avertie dans les heures qui suivaient... Du moins, après la vision qu'elle venait d'avoir, c'était quelque chose qu'elle espérait. Était-ce une projection de ce qu'elle allait vivre éventuellement? Elle n'en savait tout simplement rien. Les larmes continuèrent de couler le long de ses joues, mais cette fois-ci, c'était un sourire qui éclairait son visage. Elle se rendait compte, encore et encore, à quelle point elle avait de la chance d'être celle qu'elle était même si ces derniers temps, elle avait l'impression de ne plus pouvoir rien faire. Elle sentait qu'elle avait un rôle dans toute cette histoire et que les gens qui tenaient tant à elle allaient l'aider. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de voir qu'elle avait perdu contact avec certaines personnes. Même si ça ne faisait pas longtemps, elle n'avait plus de nouvelles. Elle s'était donc tout simplement dit qu'elle allait appeller justement son frère dès son retour à la maison.

Puis, une nouvelle porte apparut. Ses larmes s'arrêtèrent doucement et son sourire disparut. Elle était craintive de voir ce qui se cachait de l'autre côté du morceau de bois. Quel genre d'événement allait suivre? Qu'est-ce qui l'attendait de l'autre côté? Son rêve était beaucoup trop beau en ce moment... Il devait bien se passer quelque chose de chiant quelque part! Sa main, un tantinet tremblante, prit doucement la poignée et la tourna pour la déverouiller. Un clic se fit entendre et elle poussa doucement. Glissant un oeil dans le nouveau local, elle ne vit rien. Du noir, tout simplement. Toujours en état défensif, elle ouvrit totalement la porte pour finalement voir une scène des plus horribles.

Mickaël était là, devant elle, enchainé. Il était sale, semblait en bien mauvais état et n'avait plus son air arrogant habituel. Comment était-il tombé là lui? Elle même avait tant de fois essayé de le vaincre pour finalement toujours tomber dans les pommes. Elle n'avait jamais été capable de quoi que se soit envers lui. Et maintenant, il était faible, il était à SA mercie. Elle aurait pu le battre qu'il n'aurait pas pu la repousser.

*Oh boy... Qu'est-ce qui t'es arrivé à toi?...*

-Voilà la source de toutes tes peurs, la source de tes malheurs ? Mais qui est-il vraiment ? Un animal poisseux, un déchet de la société, un homme brisé, enchaîné dans ses propres vices! Toi, tu es forte, belle, tu as un emploi, des amis, une famille. Lui, il n'a rien. RIEN! Alors, brise-le comme il t'a brisé, Amélie. Abandonne-toi dans cet extase de détruire cette mauvaise énergie qu'il t'a transféré.

Soudain, elle sentit quelque chose de lourd tirer sur son bras droit. Baissant les yeux, elle vit une masse, lourde, fatale. Une arme. Quelque chose avec quoi elle pourrait se venger. Mais elle en était incapable. Elle était trop ébranlée psychologiquement pour riposter. Elle serait presque en mesure de lui pardonner. Elle ne voulait pas le battre, voir l’état dans lequel il était, mais tranquillement, sa haine refaisait surface. Son air sérieux revint en quelques minutes, ses yeux froids posés sur son ennemi. Gardant toujours la masse dans ses mains, elle commença à tourner autour du meurtrier. D’un ton agaçant, chiant, presque rieur (ou on aurait pu le voir un peu comme du mépris), elle commença doucement, comme pour se convaincre que c’était la bonne chose à faire. Elle savait qu’après un certain temps, sa rage coulerait comme une rivière et noierait sont adversaire, mais pour le moment, elle voulait simplement y aller molo. Jouer un peu avec lui.

-Mickaël, dit-elle d’un ton presque trop joyeux, comme qu’on se retrouve. Et pourtant cette fois, c’est moi qui ai le plaisir de te voir enchaîné. Comment as-tu pu bien de retrouver dans une situation pareille? Laisse-moi y penser... Oh! Le pauvre petit Mickaël a fait des bêtises? Et il est maintenant en punition? Ohhh le pauvre coco... continua-t-elle sur un ton à la fois désolé et sarcastique.

Elle ne moquait de lui, tout simplement. Elle voulait voir la pitié dans ses yeux, la demande du pardon : chose qu’elle-même avait fait tant de fois sans que sa demande ne soit réalisée pour autant.

-Avec tout le mal que tu as fait, c’est maintenant à toi de payer! Ce n’est pas agréable de se sentir faible, hein? D’être soumis à quelqu’un d’autre lorsque l’on est habitué d’être au pouvoir. Et bien..., VA FALLOIR T’Y FAIRE!

Ça y est, elle s’était crinquée. La haine était réapparue aussi rapidement qu’espéré. Elle n’aurait pas voulu s’effondrer en larmes devant son agresseur non plus. Elle était donc contente de voir que même en ces temps, la rancune ne la quittait toujours pas. Alors qu’elle disait cette dernière phrase, elle lui donna un premier coup de masse. Visant... Le ventre pourquoi pas. Un petit coup dans les organes pour commencer, un!

-Oh! On est content d’être en forme, hein? Des abdos pour soutenir le reste des organes du corps. Tu sais que je pourrais t’infliger de pires souffrances? Étant prof de biologie, je connais assez bien le corps humain. Mais, OH, tu es chanceux! J’veux faire durer le plaisir...

Sur ce, elle prit la masse encore une fois et donna un coup sur l’articulation du coude de l’homme. Le coup ayant plus de 7 livres de pression sur l’os, celui-ci se brisa dans un CRAC sonore à travers toute la pièce. Le jumeau ne put s’empêcher de crier de douleur, chose qu’Amélie prenait maintenant comme une douce mélodie. Elle s’amusait présentement. Comme le battre lui faisait du bien! Elle s’adonnait aux plaisirs pervers que la rancune et la haine ainsi que la colère pouvaient donner. C’était malsain, mais dans son cas, ça lui faisait tellement du bien! Un sourire méchant se dessinait maintenant sur ses lèvres. Un sourire de satisfaction. Elle n'aurait jamais cru qu'elle éprouverait autant de plaisir à battre quelqu'un.

Son côté sadique avait fait surface et ça pouvait même faire peur. Rares étaient ceux qui la voyaient ainsi. Dans ses yeux brillait un éclat cruel, sans pitié et aussi d’amusement intense. L’espèce de lueur d’amusement que l’on ne veut pas voir quand on est justement dans la position de Mickael. Rare étaient ceux qui la voyaient ainsi...

Sapphiron savourait le spectacle de loin. Voir la torture le dégoûtait, mais la seule idée de savoir que tout cela n'était qu'un rêve lui permettait de rester. De plus, il faisait cela pour le bien d'Amélie. Cette rage, cette haine et la peur qu'elle éprouvaient envers Mickaël l'empêchait d'avancer et d'exploiter son plein potentiel. Il fallait donc s'assurer qu'elle se libère psychologiquement de ces chaînes. Aussi, la force dont elle pouvait constater allait lui permettre de remonter sa confiance en elle. Plus rien n'allait pouvoir l'arrêter. Sapphiron faisait d'elle une guerrière.

Le moine la laissa jouer avec son fantasme pendant environ sept minutes réelles, mais qui passèrent comme sept heures en rêve. Amélie eut donc tout le loisir de se défouler et de faire souffrir son ennemi. C'était les 7 heures du Talion d'Amélie. (xD)

Lorsqu'il sentit que sa peur avait complètement été anihilée, le moine fit disparaître l'affreuse image de ce corps inerte et dégoûtant. Puis, il posa ses deux mains sur les tempes d'Amélie qui disparu également. Mais avant de la réveiller, le bras droit d'Indigo fit disparaître tout souvenir de ce rêve, ne gardant que les sentiments de bonheur et de satisfaction que cela lui avait procuré. Finalement, il retourna dans le monde réel.

Retour à l'Église!

(lol les 7 heures du talions xD T'as du fun toi!)

» Les Cauchemards de Caïn