Entre le chaud et le froid... (1er rencontre avec Cassildy Demelode Jettie)(TERMINÉ)

Lieux : Sur le grand boulevard, dans une ruelle quelconque entre deux bâtiments tout aussi quelconques!

Najas poussa un nouveau soupire, mais cette fois, plus parce qu'elle en avait de besoin que pour exprimer une émotion. Marchant sans but précis, la jeune femme eut une petite pensée pour Alcan et Léo. Elle les avait quitté en plein milieu de conversation, prétextant qu'elle devait tout d'abord rendre visite à ses "amis" avant de les suivre. Alcan avait sans aucun doute compris de quels "amis" elle avait voulu faire référence, mais évidemment, pas Léo. Et c'était mieux ainsi. Elle ne devait pas bousiller sa couverture. Par contre, ce prétexte était faux. Najas avait tout simplement eu envi d se retrouver seule un instant. Alcan était bien gentil et lui avait été d'une précieuse aide depuis les dernières semaines, mais là, elle avait besoin de souffler.

Après le parc, la mafieuse était retournée à la boucherie. Là-bas, elle avait constaté le départ d'Élodie. Cette dernière lui avait écrit un petit mot pour la prévenir qu'elle ne reviendrait probablement pas, qu'elle avait besoin de réfléchir. La note avait mise Najas tout à l'envers. Bien qu'elle ne voulait pas se l'avouer ouvertement, la blonde lunatique allait cruellement lui manquer. Elle avait vu en elle la petite soeur qu'elle n'avait jamais eu. Mais maintenant, elle s'éloignait de la boucherie et de Najas. Comment pouvait-elle supporter cela? Heureusement, l'empathique lui avait laissé son numéro et son adresse. La jeune femme allait donc pouvoir aller la visiter. Mais quand? Quand savoir qu'Élodie serait prête à la revoir?

Najas tourna le coin du bâtiment à sa gauche pour s'engouffrer dans une ruelle. Repenser à Élodie venait rejouer avec ses émotions et elle avait horreur de ça. Elle s'était promie de devenir un véritable mur de glace, une femme insensible guidée par le simple désir de vengeance qui l'animait. Mais depuis son retour à Munatie, sa carapace se brisait et elle perdait progressivement le masque qu'elle portait. Parfois, elle avait même l'impression d'être une autre par ses agissements plus posés et moins impulsifs. D'accord, elle avait prise beaucoup de maturité dans sa traque et ses voyages, mais de là à changer comme c'était en train de se produire?

La jeune femme sentit une larme se remettre à couler. Elle s'arrêta de marcher, ferma les yeux et serra les poings. Crispée de la tête au pied, Najas se retenait pour ne pas éclater en sanglot. Elle ne vivait pas une situation émotionnelle très facile depuis quelque temps, mais elle s'était promise de se ressaisir. Malheureusement, cette ultime larme semblait prouver le contraire...

Explosant de rage, Najas se retourna et donna un coup de pied dans une poubelle. Puis, lorsqu'elle fut à terre, elle se mit à lui donner des dizaines de coups de pied tout en criant comme une déchaîné. Si quelqu'un passait par là, elle serait certainement en train de penser qu'elle bat quelqu'un à mort ou qu'elle était folle à lier. Mais Najas s'en fichait royalement. Frapper sur cette poubelle la défoulait et c'était tout ce qui comptait pour elle en ce moment.

Comme à son habitude, Cassie utilisa les ruelles plutôt que le trottoir du grand boulevard pour se déplacer. Elle avait réussi, ou presque, à se faire invisible dans cette ville et elle tenait à le rester. Alors son capuchon sur la tête, elle marchait, les mains dans les poches, les yeux au sol. C'était la seule façon pour passer inaperçu. Ayant la certitude qu'elle ne rencontrerait personne (comme si quelqu'un d'autre se déplacerait dans les ruelles à cette heure), elle se permit de penser à Gabriel Daviss. Elle avait mal de devoir lui mentir. Ce n'est pas comme si elle avait le choix, elle devait rester invisible. Il valait mieux, aussi beau fût-il, qu'elle ne lui dise rien. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance seulement, elle ne pouvait pas le faire. Elle ne voulait pas l'éloigner, mais elle savait que si elle avait besoin de se rendre jusque-là, elle serait en mesure de le faire. Du moins, pour l'instant elle savait qu'elle en était capable. Tout ce qu'elle avait à faire était de ne pas tomber amoureuse de lui.

Soudain, un vacarme soudain la sortir brusquement de ses pensés. Elle leva la tête et fixa la femme devant elle, à quelque mètre. Cette dernière semblait se défouler en donnant des coups de pieds dans une poubelle. Le premier réflexe de Cassie aurait été de fuir les lieux avant que la femme ne la voie, mais cette dernière hésitait. Elle recula de quelque pas, non par peur, mais plutôt par prudence. Elle ne voulait pas dérangé l'autre qui semblait complètement hors de contrôle, mais elle savait que parfois, c'est d'être dérangé qui changeait le plus les idées. Cassie s'arrêta à une distance sécuritaire et raisonnable. Elle sortit ses mains de ses poches et en porta une à son dos sur le manche de son fusil, au cas où.

Comme à chaque fois qu'elle sortait de chez elle, Cassie avait rechargé ses armes et les avait remis là où elle les mettait toujours. Les dangers courant dans les rues étant nombreux pour elle, elle n'avait pas le choix. Elle savait que l'assassin de son père avait des hommes partout. Peut-être même des femmes. Nerveuse, elle regarda par-dessus son épaule pour vérifier qu'on ne l'avait pas suivi. Elle ne retourna son regard vers l'avant que lorsqu'elle fut certaine qu'elles étaient seules.

'Ça n'en prend qu'une bien entrainée pour faire le travaille.' pensa-t-elle.

Elle regarda l'autre femme et lui cria:

"Hey! Est-ce que ça va?"

Sa main derrière elle se serra un peu sur l'arme.

"Hey! Est-ce que ça va?"

L'interpellation la fit sursauter. Se tournant d'un bloc, Najas vit une jeune femme devant elle, une main dans le dos. N'étant plus seule, la mafieuse fit un autre tour sur elle même pour rester de dos à la nouvelle venue. Elle ne voulait pas que celle-ci voit ses larmes. D'un geste rageur, elle entreprit d'essuyer son visage. La respiration encore difficile par l'immense effort physique qu'elle avait donné, Najas sentait son coeur battre à tout rompre. Pourtant, il fallait qu'elle se calme. Elle serra les poings pour les empêcher de trembler. Jamais montrer de faiblesse, c'était une règle qu'elle s'était imposée. Mais sa tête lui tournait et sa colère ne diminuait pas. Alors, d'un autre geste impulsif, Najas redonna un coup de pied dans la poubelle avant de se tourner vers l'intruse.

-Et qu'est-ce que ça peut te faire, hein? dit-elle sèchement. Tu crois-tu que c'est parce que je vis un moment heureux que j'ai décidé de martyriser cette poubelle?

Les yeux de Najas lançaient des éclairs. Son visage était dure et sa frustration se déversait contre Cassildy bien malgré elle. Jamais Najas n'aurait réagit comme cela à l'ordinaire, mais l'apparition soudaine de la jeune femme l'avait surprise dans un moment de rage et elle n'était pas encore tout à fait calmé. Par contre, par pur orgueil, la jeune mafieuse restait là à attendre que l'autre ne réagisse. Elle devait paraître comme étant celle qui ne perdait jamais ses moyens malgré la situation.

Jugeant qu'elle n'était pas en danger pour l'instant, Cassie ramena ses deux mains à ses côtés.

"Et qu'est-ce que ça peut te faire, hein? Tu crois-tu que c'est parce que je vis un moment heureux que j'ai décidé de martyriser cette poubelle?" lui répondit sèchement l'autre.

Cassie soupira et leva les mains en l'air, découragé.

"rien en fait. Tu as surement raison, je n'aurait pas du te demander si ca allait par gentillesse. Ce n'est pas comme si parler à une étrangère pouvait te rassurer. C'étais une mauvaise idée Je vais continuer mon chemin." dit-elle. "Pleure, crie, frappe autant que tu veux, moi, je ne perdait pas mon temps avec toi si tu me traite de cette manière."

Elle se mit à marcher avec la ferme intention de dépasser Najas pour continuer de se dirriger dans le ruelle au lieu du boulevard.

'Je perds mon temps avec elle.' pensa-t-elle.

Cassie allait continuer de marcher lorsque son chemin fut bloqué.

"Hey ma jolie, un peu de réconfort, ça te dirait ? Ne t'inquiète pas, on va bien s'occuper de ton amie et toi..."

Cassildy regarda par dessus son épaule et l'un des voyous en profita pour lui agripper le poignet. L’autre prit alors le contrôle. Elle ramena la tête vers l'avant lentement et fixa le voyou ayant saisi son bras.

"Ôte ta main sale de mon bras salaud ! » dit-elle, sa voix soudainement glaciale et menaçante ?

Les voyous se mirent à ricaner

"Vous l'aurez voulu... » dit-elle.

Celui ayant saisi le poignet cessa de rires brusquement et l’oeil rond, il tomba au sol, lâchant la main de Cassidly. Il était mort.

"Qui est le prochain ? » demanda alors l'Autre. Elle sortit le révolver de son père de sa veste et le pointa vers l'autre devant elle.

L'autre regarda la jeune femme avec elle.

Au moment où Najas agissent, l'autre donna le flambeau à Cassie. Cette dernière tira le voyou vers qui était pointée son arme, le tuant sur le coup. Son corps tomba au sol. Elle se retourna rapidement vers Najas et les deux autres voyous.

« Qui est le prochain ? » demanda-t-elle froidement.

Elle sortit une autre arme à feu et pointa ses deux armes vers le voyou.

« Je vous préviens. Je ne rate jamais mon coup. » Leur dit-elle avec assurance.

Elle avait remarqué qu'il faisait plus froid autour, elle pouvait voir leur respiration faire une petite buée. Un petit vent se leva et fit tomber le capuchon de Cassildy. Cette dernière ne fit rien pour le remonter, après tout, elle n'avait pas de raison pour le faire. Elle avança jusqu'au niveau de Najas et la regarda rapidement avant de retour son regard vers les deux autres. La jeune femme n'avait rien et Cassie associa le soudain changement de température à cette dernière. Elle remarqua aussi la peau de l'un des voyous.

« Un pouvoir plutôt évolué... » remarqua-t-elle mentalement.

Raison de plus pour ne pas faire confiance à la jeune femme. Qui disait qu'elle n'avait pas tout organisé cette mise en scène ? Soudain, Cassie s'éloigna de Najas. Elle ne pouvait pas être plus prudente. Elle garda donc à distance les trois autres personnes autour d'elle. Elle regarda par-dessus son épaule pis ramena ses yeux vers les deux garçons.

« La police va arriver bientôt. Si j'étais vous, je courrais aussi vite que je peux. » Leur conseilla-t-elle.

Cassie regarda les deux voyous partir et baissa les armes. Lentement, elle les rangea et soupira. Voilàa qu'elle avait été impliqué dans deux affaires différentes en si peu de temps. Il ne fallait pas qu'elle se fasse remarquer plus que nécéssaire.

"Allez, le conseil que tu leur as donné est aussi valable pour nous. Il ne faudrait pas que la police nous retrouve ici..."

Cassie ne bougea pas. Elle n'avait pas confiance, mais avait-elle le choix? Il fallait pas qu'elle reste ici.

"Bon, d'accord! Écoute, je m'excuse pour tout à l'heure, j'ai vraiment pas été super gentille avec toi. Tu m'as offerte ton aide sans que je n'ai à te le demander et moi... j'ai été bête et méchante. Je m'excuse. Je ne savais pas ce que je disais ni ce que je faisais. Les dernières heures de ma vie ont été assez bouleversantes je dois dire. Mais, même à ça... C'est vrai que je n'aurais pas du t'envoyer chier comme je l'ai fait. "Chek", on peut recommencer à zéro si tu veux! Salut! Je m'appelle Najas et toi?"

Cassie ferma les yeux un instant. Elle prit une grande inspiration et ouvrit les yeux à nouveaux.

"Alexandra. Et c'est vrai que tu n'aurais pas du m'envoyé chier comme ca. Mais je comprends que tu n'as pas eu une journée extra. Moi non plus j'ai n'ai pas une très bonne semaine." dit-elle.

Elle remit son capuchon sur sa tête et ses mains dans ses poches.

"Il faudrait partir. On pourras toujours discuter ailleurs si tu veux." offrit-elle.

Cassie marcha avec Najas, la suivant sans toutefois baisser complètement la garde. Elle ne lui faisait pas confiance, mais étant bonne pour mentir...

Finalement, Najas s'arrêtèrent et s'adressèrent à Cassie :

"Bon. Y' a-t-il un endroit où tu voudrais te rendre ? J'ignore quel était ton but en traversant cette ruelle, mais moi, je n'avais aucune idée précise de l'endroit où je me rendais." dit-elle.

« N'importe où sauf ici. » Répondit-elle avec un hochement d'épaule.

"Si tu veux, il y un petit salon de thé un peu plus loin. Nous pourrions y être tranquilles..." proposèrent Najas.

Cassie n'était pas d'accord, mais n'ayant pas de meilleure idée, elle n'avait pas de choix.

« D'accord. C'est une bonne idée. Guide-moi. Je n'y suis jamais allée alors je ne sais pas par où m'y rendre. Marche la première, je vais suivre. » Répondit-elle.

« D'accord. C'est une bonne idée. Guide-moi. Je n'y suis jamais allée alors je ne sais pas par où m'y rendre. Marche la première, je vais suivre. »

Najas se contenta d'hocher la tête. Sa manière de la regarder, son ton de voix, la construction de ses phrases : cette fille ne lui faisait pas encore bien confiance. Un pincement au coeur saisit la mafieuse alors qu'une petite moue de déception se peignait sur son visage. Elle aurait bien aimé qu'Alexandra ne se détente un peu. Au moins, c'était elle qui lui avait proposé de ce trouver un autre endroit pour discuter, ce qui était un très bon signe. Cette pensée permettait à Najas de continuer.

Les deux jeunes femmes marchèrent quelques minutes sur le boulevard. Le salon de thé était tout prêt. Najas y avait été quelques fois avec son père et une fille de son école. C'était un endroit chaleureux où se mêlait des milliers d'odeurs tous les plus agréables les unes que les autres. À chaque fois, l'adolescente s'y était sentie détendue et énergisée. C'était le meilleur endroit pour se reposer après une telle agression. Najas en était convaincue et elle espérait que ça aiderait Alexandra à s'ouvrir un peu plus.

Ils arrivèrent finalement. Un mince sourire se forma sur les lèvres de Najas alors qu'elle poussa la porte. Aussitôt, une agréable brise sucrée les accueillirent dans cet antre. La clochette au-dessus de la porte sonna et une femme s'approcha aussitôt. Elle les escorta à une table libre et leur tendit la carte des thés. Najas choisit celui aux agrumes avant de remercier la serveuse. Une fois qu'elle fut disparu, la mafieuse se tourna vers Alexandra.

-Nous y voilà. Voici le salon de thé de Munatie. C'est pas un endroit que je fréquente très fréquement, mais les fois où j'y suis entrée, ça ma apaisé. C'était donc l'endroit de choix après ce qui c'est passé...*petite pause*Ouais... Bon... Je sais que tu ne me fais pas encore vraiment confiance et je comprends parfaitement. J'ai pas été cool et ce que tu as vu dans la ruelle n'a rien de bien rassurant. Mais, puisque nous avons décidé de reprendre à zéro, je vais commencer. Je m'appelle Najas Lassage. Mon père est... était le propriétaire de la boucherie de la ville. J'ai pris récemment la relève après un voyage de quelques semaines. Es-tu de Munatie ou viens-tu juste d'arriver?

Silencieusement, Cassie suivit Najas, essayant de paraitre plus détendue. Comment les assassins de son père aurait-ils comprit qu'elle utilisait les ruelles pour se déplacé discrètement? Quelqu'un avait-il révèlé sa présence ici? Si oui, qui? Un noeud se forma dans son estomac, les voyous d'aujourd'hui pouvait très bien la reconnaitre sur internet ou être contacter par ceux qu'elle fuyait.

Finalement, les deux femmes arrivèrent au salon de thé. Cassie entra derrière Najas et la clochette tinta doucement. Cassie réprima un frisson au bruit. Des souvenirs surgir en mémoire. Elle se souvint la dernière fois où elle prit le thé avec son père. La clochette qu'il fit sonner pour faire venir la servante. Cassildy secoua la tête en fermant les yeux. Lorsqu'elle les ouvrit, les deux jeune femmes étaient accueillit par la serveuse et dirigé à une table.

Elle leur donna les cartes de thé et Cassie réprima un moue de déception. Très peu de choix. Elle leva le nez du menu et commanda un thé à la rose et remit la carte à la serveuse. elle se tourna ensuite vers Najas et retira sa veste. Elle avai assez chaud et n'avait pas besoin de sa veste à l'intérieur. Elle s'assura de retiré dans un même temps son arme à feu en s'assurant que les gens autour ne le voit pas.

"Nous y voilà. Voici le salon de thé de Munatie. C'est pas un endroit que je fréquente très fréquement, mais les fois où j'y suis entrée, ça ma apaisé. C'était donc l'endroit de choix après ce qui c'est passé...*petite pause*Ouais... Bon... Je sais que tu ne me fais pas encore vraiment confiance et je comprends parfaitement. J'ai pas été cool et ce que tu as vu dans la ruelle n'a rien de bien rassurant. Mais, puisque nous avons décidé de reprendre à zéro, je vais commencer. Je m'appelle Najas Lassage. Mon père est... était le propriétaire de la boucherie de la ville. J'ai pris récemment la relève après un voyage de quelques semaines. Es-tu de Munatie ou viens-tu juste d'arriver?"

"Je suis connu sous le nom d'Alexandra Udinov. Je suis orpheline. Je n'ai jamais connu ma mère et mon père... disons qu'il n'a jamais été un honnête homme. Il a aujourd'hui payé pour ses crimes. Enfin, c'est une façon de voir la situation..." dit-ele, mentant la où nécessaire. "Ce n'est pas dû a ce qui s'est passé plutôt qui me retient de voir faire confiance, Najas, c'est plutôt parce que dû à ce que mon père faisait, certaines personne ont de bonnes raison de me vouloir morte, surtout depuis la mort de mon père." expliqua-t-elle.

Le truc pour mentir de façon a ce que l'on puisse la croire était de rester le plus près de la réalité et même d'omettre beaucoup de détail.

"Heu... Ha! Je suis désolée pour toi, sincèrement. Moi aussi je suis orpheline depuis quelques temps et je sais comment on peut se sentir. Je... Au moins, personne ne risque de venir te chercher ici puisque Munatie est une ville perdue! Et... Ben... Peu de personne sait c'est quoi Munatie!" fit son interlocutrice.

Cassie but alors une gorgée de son thé et ne répondit pas, la tasse toujours dans ses mains. Elle posa ses coude sur la table.

"C'est justement parce que Munatie est une ville perdue qu'elle est parfaite pour garder les ennemis de mon père loin e moi." dit-elle froidement.

"Mais tu n'as pas tout à fait répondu à ma question : es-tu ici depuis longtemps ? Parce que je peux très bien faire du coloc avec toi si tu as besoin d'un endroit tu sais... Et à deux, nous serions plus efficace au cas où quelqu'un t'en voudrait. On était une bonne équipe dans la ruelle!

"Pardonne moi, je croyais y avoir répondu." dit-elle avec un léger sourire. "Non, je ne suis pas ici depuis longtemps. J'aprécie ton offre mais j'ai déjà trouvé un endroit où rester." continua-t-elle. "Pour ce qui est de la protection, je sis assez bien équipé. Merci quand même. Par contre si tu me donne ton numéro de téléphone, je pourrai te contacter si jamais j'ai besoin d'aide supplémentaire."

"Pardonne moi, je croyais y avoir répondu. Non, je ne suis pas ici depuis longtemps. J'aprécie ton offre mais j'ai déjà trouvé un endroit où rester. Pour ce qui est de la protection, je sis assez bien équipé. Merci quand même. Par contre si tu me donne ton numéro de téléphone, je pourrai te contacter si jamais j'ai besoin d'aide supplémentaire.

Najas hocha la tête, compréhensive. Elle saisit une serviette de table, demanda un crayon à une serveuse et inscrivit son numéro de cellulaire et le numéro de la boucherie. Elle redonna la serviette à sa nouvelle amie en souriant. Finalement, Alexandra semblait se détendre peut à peut et elle paraissait de plus en plus sympathique. Malgré sa sombre histoire familiale, la jeune femme s'avérait très forte. Elle devait vivre continuellement dans la peur et la prudence, mais, pourtant, elle restait forte. S'en était très impressionnant. Najas, elle, avait pété une sale coche à la mort de son père et avait cherché à se venger presqu'aussitôt. Elle n'avait pas eu su garder la tête froide comme le faisait son amie.

Avec un soupire, la mafieuse se sortie de ses pensées et chercha un sujet de conversation. Elle n'osait pas poser de questions trop personnelles à Alexandra de peur qu'elle se referme sur elle-même. Pourtant, il fallait bien dire quelque chose! Alors, Najas décida de se lancer dans un sujet qui la passionnait autant qui l'intriguait :

-Tu sais, commença-t-elle, légèrement incertaine, tu n'as pas semblé très surprise lorsque j'ai... utilisé... mon don. Est-ce parce que tu possédes quelque chose de spécial toi aussi ? Parce que j'aimerais bien savoir d'où vient ce pouvoir.

Cassie but son thé calmement, ne sachant quoi ajouter. Elle prit le numéro de Najas et le mit dans la poche, caché dans l'étui de son révolver, celui de son père. Elle ne pensait pas avoir besoin de ce numéro. Elle ne voudrait jamais inclure une autre personne dans ses problèmes. Elle avait déjà trop parlé.

Elle déposa sa tasse de porcelaine sur l'assiette assortis. Elle fixa un moment sa tasse.

"Tu sais, commença-t-elle, légèrement incertaine, tu n'as pas semblé très surprise lorsque j'ai... utilisé... mon don. Est-ce parce que tu possédes quelque chose de spécial toi aussi ? Parce que j'aimerais bien savoir d'où vient ce pouvoir."

Cassie se tendit soudainement. Elle leva la tête subitement et fixa Najas en silence. Son regard était devenue accéré. l'Autre n'était pas loin, mais curieuse de voir la suite de évènement, elle laissa Cassie en contrôle. S'il le fallait, elle tuerait Najas. Elle sentit l'atmosphère changer, devenu comme électrique.

Cassie sourit un peu. Elle ne se souvenait pas avoir vu Najas utilisé un pouvoir. Soudain sous ses yeux elle vit le visage de l'un des voyous et en déduit que c'était de ce pouvoir dont elle parlait.

"J'ai vu plein de gens avec des pouvoirs." dit-elle pour commencer. "J'ai beaucoup voyager en fuyant les ennemis de mon père." elle rit doucement. " Je ne crois pas que savoir viser est un pouvoir." dit-elle.

'Moi? un pouvoir? nElle est bien drôle celle-la!' pesna-t-elle

"Écoute, Alex, dit-elle cherchant à rester le plus calme possible. Je t'ai vu, t'as pas à être gênée! Et tu es au courant pour mon don, alors aussi bien l'accepter pour toi aussi!"

Cassie regarda Najas, silencieuse et confuse, et haussa un sourcil. Mais de quoi pouvait-elle parlé? Quel pouvoir?

"Najas, écoute moi bien, je sais que j'ai souvent mentis dans ma vie pour sauver ma peau, mais la je vais être franche avec toi. Je ne sais pas de quoi tu parle. Je ne possède aucun don." dit-elle honnêtement.

Elle soupira, ferma les yeux et s'accota sur ses mains, les coudes sur la table. Tout avait commencer à se étendre alors pourquoi est-ce que Najas lui disaient cela? Elle ne possèdait aucun don. Elle relava la tête et ouvrit les yeux pour posé son regard dans celui de Najas.

"Je te le répète Najas, je ne possède aucun pouvoir ou don. " dit-ele. "Si j'en possèdais un, ne crois tu pas que je serais au courant. Crois-moi, si j'avais un don je n'aurais pas besoin de savoir bien viser pour me défendre ni de connaitre l'art du combat. Je n'ai aucun pouvoir alors s'il te plait, changeons de sujet. Je tue avec mes armes, c'est tout."

Et elle persistait! La mâchoire serrée, les sourcils de plus en plus froncés, la mafieuse se contenta de ne rien dire pour quelques secondes. Alexandra cherchait-elle vraiment à éviter la question? Mais pourquoi? Même si elle était sincère en lui disant qu'elle mentait souvent, il était plutôt tordu d'ajouter qu'elle n'avait aucun pouvoir suite à cette confidence. Peut-être était-ce simplement pour faire passer la pilule? Pourtant, Najas avait du mal à l'avaler.

-Alors comment expliques-tu le fait que tu as tué l'un des ados simplement en le touchant? Hein? Hein??!!! Bien viser n'est peut-être pas un pouvoir à proprement dit, mais enlever la vie à quelqu'un d'un simple toucher...

Najas laissa sa phrase en suspend. Roulant des yeux, elle retourna à son thé.

(...mouais...j'ai pas grand chose à ajouter là-dessus...)

Najas se leva en même temps qu'Alexandra par simple réflexe. Elle ne connaissait pas assez son interlocutrice pour savoir si, sous l'effet de la colère, cette dernière pouvait avoir un geste violent envers elle. Mais la jeune femme ne fit rien. Ajoutant plutôt une phrase assassine vers Najas :

-J'ignore pourquoi tu m'accuse ainsi, mais je n'ai rien à te dire sur le sujet. Je ne possède aucun pouvoir, SI tu ne veux pas me croire c'est ton problème. Je n'ai pas l'intention de rester ici à me faire traiter de la sorte. Najas, j'ai été ravis de faire ta connaissance, mais j'en ai assez entendu.

La mafieuse ne répliqua rien. Le visage dure, Alexandra s'en alla et Najas ne fit rien pour la retenir. Oh! Mais Grand Dieu qu'elle s'en voulait! Dès que la sonnerie de la porte retentit une deuxième fois lorsque la porte se referma, les larmes se mirent à couler sur les joues de la jeune fille. Sidérée, elle se laissa choir sur sa chaise, les mains sur la tête. Elle venait de tout faire foirer. Elle venait encore une fois de perdre quelqu'un avec qui elle aurait pu développer une certaine relation. Mais tous ses espoirs venaient de sombrer.

Pleurant doucement, Najas ferma les yeux, mais l'éclat froid et métallique du dernier regard qu'Alexandra lui avait envoyé continuait de la hanter derrière ses paupières. Pendant un instant, elle n'avait plus été pareil, s'exprimant avec un ton sifflant, presque agressif. La mafieuse l'avait sans doute très offensée. Allait-elle un jour être capable de maintenir une conversation sans que cela ne tourne au vinaigre? Frustrée contre elle-même, Najas paya à son tour et décida de partir. Pour aller où ? Elle n'en savait rien, mais ses pas la conduirait sans doute quelque part...

(HJ: Si tu as quelque chose à ajouter, vas-y, sinon je clos le sujet de cette façon et merci d'avoir posté avec moi! ^^)