La bibliothécaire écouta sans broncher les explications de Lorelei. Ainsi pincée et droite comme un I, on aurait pu croire qu'elle venait de se statufier sur place. Mais ses yeux lançaient toujours leur éclat agressif et exaspéré de voir le silence de sa bibliothèque ainsi troublé. Elle ne réagit donc à aucun commentaire de Lorelei, pas même à son hypothèse sur le fait que cet homme puisse être un tueur en série. Par contre, lorsqu'elle saisit le journal, son expression faciale se fissura.
Rapidement, elle se tourna d'un coup. Elle reconnaissait ce journal... Oui, bien sûr puisqu'elle travaillait là-bas de temps en temps... Et cet article... Cet homme au sol, cette photo... Alors, elle se mit à réfléchir pendant qu'Amélie tentait une nouvelle fois de soutirer des informations au pauvre homme sur le sol.
Ce dernier était très mal en point. Si au départ, il avait cru pouvoir être tiré d'affaire grâce à la bibliothécaire, maintenant, il se sentait encore plus pris au piège. La grande là, celle qu'on disait journaliste, elle l'avait soupçonné d'être un maniaque! Non mais! Et si ces employeurs apprenaient ce qu'il avait fait ? Allait-il être renvoyé ?!
-Je vous en supplie! dit-il une nouvelle fois. Ne me faîte pas de mal!
Dans une nouvelle tentative désespérée, il se mit à genoux et plaça ses mains ensembles, comme s'il priait.
-D'accord! D'accord! Je travaille bien pour Orgétik, c'est la vérité! Mais je ne suis qu'un simple scientifique, je ne fais rien d'important! Votre conversation m'a intrigué à cause de son sujet : c'est normal, c'est mon travail la science! Mais quand vous avez commencé à dire qu'Orgétik détenait des gens en captivité, j'ai pan...
PROUF! PROUF! PROUF!
Sous les regards ahuris d'Amélie et de Lorelei, trois ronds rouges apparurent sur le torse de l'homme. Ce dernier semblait tout aussi estomaqué que les deux filles, mais il ne pu jamais savoir ce qu'il venait de lui arriver, car il mourru avant même d'avoir touché le sol. Derrière lui, la bibliothécaire se tenait bien droite, un petit pistolet muni d'un silencieux dans la main. C'était elle qui avait tiré sur l'homme!
-C'est malheureux de se dire qu'Orgétik embôche vraiment n'importe qui ces temps-ci, dit-elle avant de rediriger son arme vers les deux femmes. Allez! Marchez jusqu'au fond et entrez dans le cubicule d'étude!